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Petite taille ? Vérification simplifiée ? Voici comment fonctionnent les audits avec les petits propriétaires aux États-Unis

Par Karla Noemi López

Un programme pilote novateur qui cherchait à faire entrer les petits propriétaires dans le Forest Stewardship CouncilTM (FSCTM) a connu ses premiers succès. Preferred by Nature explique comment fonctionnent les audits dans ce secteur important.

Dans la région méridionale et centrale des Appalaches, les petits propriétaires possèdent 60 à 70 % des terres forestières et constituent par conséquent un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement. Ils et elles adorent la forêt comme espace de loisirs, de chasse et d’intimité, mais son exploitation ne les passionne pas.  

La certification exigeant des investissements et un engagement à long terme peut devenir un « cauchemar » et, dans la plupart des cas, n’offre pas d’avantages à court terme pour les petits propriétaires.  

Les initiatives développées depuis les années 1990 pour inciter les petits propriétaires privés à demander une certification FSC n’ont pas porté leurs fruits et ce secteur important demeure largement exclu du système.

Ce groupe n’a pas de lien avec le FSC ou tout autre programme de certification puisqu’il récolte peu. La plupart récoltent du bois à l’intérieur de leur propriété tous les 40 à 60 ans et comptent sur la régénération naturelle en entreprenant peu, voire aucune activité perturbatrice entre-temps. Par contre, la récolte elle-même est destinée à générer le plus de profit possible et provoque d’importantes dégradations dans des forêts peu résilientes face aux menaces.  

Petit, mais petit comment ? 

Dans la région des Appalaches, entre 50 et 90 % de l’approvisionnement en bois des principales entreprises de produits forestiers proviennent de parcelles de moins de 100 hectares, selon des données récentes. Par conséquent, l’objectif du Smallholder Access Program (SAP) est d’impliquer les propriétaires de terrains boisés de moins de 100 hectares.

Le SAP a été initié par l’Appalachian Woodlands Alliance (AWA) en coopération avec la Rainforest Alliance, l’U.S. Forest Service et des sociétés forestières, notamment Avery Dennison, Columbia Forest Products, Domtar, Evergreen Packaging, Kimberly-Clark et Staples.  

Le programme cible les propriétaires des Appalaches centrales et méridionales. Au cours de la phase pilote, il était limité à une surface totale de 3000 ha. 

Critères extensifs

Preferred by Nature participait aux premières discussions sur la faisabilité de cette proposition avant-gardiste et lorsque le FSC l’a approuvée, nous avons continué à nous impliquer en qualité d’organisme de certification pour le projet pilote, afin de tester le modèle sur des certifications de groupe existantes.  

« Nous avons certifié environ 3,5 millions d’hectares de forêts certifiées FSC aux États-Unis et plus de la moitié sont des certificats de groupe dont la moitié impliquent des petits propriétaires. Cette expérience nous a permis d’être bien positionnés pour participer à ce programme pilote », déclare Kara Wires, responsable technique chez Preferred by Nature.  

« En général, un audit FSC de petits propriétaires dans la zone pilote comprend plus de 125 indicateurs. Certains présentent des risques plus élevés d’impacts négatifs et exigent une importante documentation administrative. Nous devons néanmoins évaluer l’ensemble des indicateurs. Évaluer les risques faibles et principalement les indicateurs administratifs implique d’avoir moins de temps pour les indicateurs de risque élevé », ajoute Kara Wires.  

Le SAP est innovant en ce qu’il s’attache à simplifier et réduire les coûts de la procédure, tout en garantissant une gestion forestière responsable axée sur le partage de la valeur avec ce groupe de propriétaires », explique Andrew Goldberg, directeur du développement commercial des entreprises forestières communautaires chez Rainforest Alliance.  

Puis, les standards SAP ont été établis à partir d’une approche basée sur les risques. Le risque a été évalué pour ces petits propriétaires dans la zone pilote. Les indicateurs de risque faible et administratifs ont été supprimés du standard et le programme final regroupe à présent 31 indicateurs.   

« Depuis que les indicateurs de risque faible ont été supprimés du standard SAP, nous avons pu nous concentrer sur les aspects les plus importants et améliorer l’efficacité de nos audits », explique Kara Wires.

Pendant la période pilote de deux ans, neuf audits ont été menés selon le standard SAP et neuf non-conformités ont été relevées. Les audits étaient prévus pour des unités de récolte où le risque d’impacts négatifs est le plus élevé. 

Le travail paie 

Les résultats du SAP pilote sont encourageants. « Le processus d’audit SAP était semblable à ce que nous faisons habituellement pour les audits de gestion forestière FSC. Nous avons analysé les résultats. Les réalités du terrain et les non-conformités détectées correspondent à ce que nous constatons habituellement dans la région », déclare Kara Wires. 

Selon les évaluations de parties tierces, les forêts SAP ont obtenu des résultats environnementaux et sociaux semblables aux membres de groupes FSC classiques avec une amélioration significative de la pratique standard dans la région.

SAP a augmenté le volume certifié FSC dans la région tout en « permettant aux détenteurs du certificat de réaliser d’importantes économies grâce à la réduction du temps d’évaluation, la diminution des coûts administratifs et la rationalisation des attentes en matière de gestion forestière responsable », déclare Andrew Goldberg.  

En outre, les détenteurs du certificat du SAP pilote ont pu élargir considérablement le nombre d’adhérents de leur groupe à partir d’une catégorie de propriété foncière auparavant hors de portée.

La réussite du projet pilote montre que cette approche simplifiée peut fonctionner. Elle rend le FSC accessible aux petits propriétaires tout en maintenant les exigences fondamentales et la crédibilité du FSC. « J’espère que le FSC va intégrer cette approche au cadre normatif. Les occasions de reproduire l’expérience ne manquent pas aux États-Unis comme ailleurs », conclut Kara Wires. 
 

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